Les 10 dernières lectures #2
L'an passé, je vous avais fait la liste des dix derniers livres que j'avais lus. Même si j'en ai lu plus de dix cette année, je devais être à une moyenne d'un livre par mois, ce que je me suis plus ou moins "fixé" pour garder un rythme de lecture agréable et compatible avec mes autres occupations. Comme l'an passé, cette liste est éclectique. Il y en a vraiment pour tous les goûts. Je vous ai mis les liens vers le site de la Fnac mais naturellement, vous pouvez en trouver certains d'occasion ou chez votre libraire habituel. Bonne lecture !
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Liv Maria de Julia Kerninon ♥
Ce roman m'a été offert à Noël par ma tante, mon oncle et mes cousines. L'une d'elle m'a dit que l'histoire l'avait bouleversée, que c'était un roman passionnant qui retrace l'histoire d'une fille (puis femme) : Liv Maria Christensen, mi norvégienne mi bretonne. C'est très facile à lire, tout en étant loin d'être simpliste. C'est même une belle analyse, même fictive, de la vie d'une personne qui tente de vivre avec un secret trop lourd à porter. C'est une interprétation aussi belle que triste d'une personnalité fictive mais qui parlera à beaucoup de lecteurs car il faut le reconnaître, nous avons tous un passé avec lequel il faut vivre, tous des secrets, tous une histoire. C'est un roman qui explique qu'une personne n'est jamais vraiment définie d'une seule façon et que nous vivons plusieurs vies dans une. Sans vouloir spoiler, ça m'a parlé énormément sur le fait que tout ce que j'ai pu vivre avant (de pire comme de meilleur) fait non seulement de moi ce que je suis (et dont je ne suis ni fière ni honteuse mais qui est ainsi) mais aussi, ce que je suis pour les autres et qui me plaît : être la mère de mon fils et la femme de son père. Tous les chemins que j'ai eu m'ont menée à eux et c'est bien ça l'essentiel. Malheureusement, tout le monde ne peut pas en dire autant. C'est une histoire magnifique que je vous recommande. Un véritable coup de cœur.
Betty de Tiffany McDaniel ♥
Je crois que ce roman est l'un des plus beaux que j'ai lu. Il est aussi poétique qu'il est dur par moments et même si je me demande si tout est vrai (et si certains passages ne sont pas hyper romancés), l'histoire racontée est extraordinaire, encore plus quand on sait que les personnages ont existés. L'auteure raconte l'enfance de sa mère Betty, née d'une mère américaine et d'un père Cherokee aux États-Unis, à la fin des années 50. L'histoire se déroule sur 18 ans et même si c'est celle de personnes qui semblent "ordinaires", que ça nous parle aussi des banalités du quotidien et de l'Amérique de cette époque (teintée de rêve américain comme de racisme, de pauvreté et de violence), il y a énormément de rebondissements au sein de cette famille de 8 enfants. Au-delà de ça, la façon dont le père de Betty et Betty elle-même font face à leur destin est une leçon de vie dont on devrait tous s'inspirer. Il y a beaucoup de philosophie dans ces deux personnes et surtout, un amour incroyable et très sain. J'ai beaucoup pleuré en le lisant, parfois j'ai souri aussi mais c'est très poignant et prenant. J'avais du mal à m'en détacher et j'avais hâte de retrouver mon livre dès que j'avais un moment de libre 😉 Je vous recommande chaudement ce magnifique ouvrage. Je ne sais pas si ça peut lui rendre justice mais une adaptation en film serait fort à propos.
La petite robe de Paul par Philippe Grimbert
Ce livre a quelque chose de spécial : c'est mon psy qui me l'a offert. Il me suffisait parfois de renifler le bouquin imprégné de l'odeur de son bureau pour me sentir bien, apaisée et en sécurité. C'est fou quand on y pense. Au-delà de sa symbolique, ce livre est bien écrit, facile à lire, excellent en ce qui concerne les descriptions de situations sans être lourd ou indigeste. La trame : Paul est en couple avec Irène, ils ont une grande fille qui a quitté la maison depuis un moment et un jour, lors d'un stage dans une autre ville, Paul se sent attiré par un quartier, un magasin, une vitrine, une petite robe blanche d'enfant qu'il achète en taille 6 ans sans comprendre pourquoi. C'est plus fort que lui ! Son achat aura des conséquences et forcément, tout au long du livre, on cherche à connaître la raison de son achat (tout comme lui) et sans spoiler, le dénouement est excellent. C'est une ouverture très intéressante sur la psychologie transgénérationnelle, le poids des secrets trop longtemps gardés et transmis de génération en génération. Ça m'a redonné envie de lire Philippe Grimbert dont j'avais peu aimé le roman "Les morts ne nous aiment plus" (sûrement parce que j'en attendais plus ?). Je vous le recommande en tout cas.
Une évidence d'Agnès Martin-Lugand
J'ai commencé ce roman juste après avoir lu un livre un peu plus technique donc en cherchant un peu de légèreté. J'avais le souvenir d'avoir lu un autre livre du même auteur : Nos Résiliences. J'avais plutôt aimé, dans le sens où ça se lit très bien et qu'on plonge très vite dans l'histoire, qu'on s'attache aux personnage et surtout, qu'on a envie d'aller au bout. Ce sont des éléments importants quand on lit je trouve. Pour Nos résiliences, je dirais que j'en attendais un peu plus et que je suis restée sur ma faim. J'ai trouvé certains passages un peu "attendus" mais malgré tout, ça m'avait plu sans me donner envie pour autant de lire autre chose d'Agnès Martin-Lugand. Finalement, ma mère m'a prêté celui-ci, je me suis dit "pourquoi pas !" et j'ai bien fait ! Pour le coup, je retrouve les mêmes points positifs que dans Nos résiliences et même si j'avais bien deviné ce qui allait se passer, il y a des surprises et c'est une histoire qui aborde un thème particulièrement touchant : celui de faire un enfant "seule" et quoi dire à son enfant sur l'identité du père. Ce livre propose une version (parmi d'autres) que je trouve très saine et sensée, j'ai aimé cela.
La délicatesse du homard de Laure Manel
Ce livre, comme un certain nombre déjà, m'a été prêté par ma mère. Il semble léger, un peu à l'eau de rose mais d'une part, il ne l'est pas tant que ça (il n'est pas mielleux et idiot en tout cas) et surtout, il est sincère et possède l'originalité de raconter une histoire sous deux angles : la version de l'homme et celle de la femme. C'est amusant de découvrir comment on interprète parfois des situations qui ne sont pas vécues pareilles par l'autre et en parallèle, ça décrit bien le début d'une rencontre amoureuse. Il y a pas mal de rebondissements et des situations auxquelles on ne s'attend pas, c'est une belle histoire, vraiment !
La femme du Vème de Douglas Kennedy
J'ai eu la chance de rencontrer cet écrivain lors d'une séance de dédicace à Lille en 2015 ou 2016. Je m'y étais rendue pour ma mère qui l'adore et j'ai le souvenir d'un homme très gentil, calme et souriant. Je lui avais avoué n'avoir jamais lu un de ces livres mais qu'un jour, ça arriverait. Et ce jour est arrivé lorsque j'ai trouvé "La femme du Vème" en vidant la maison de ma grand-mère, fin 2021. Les avis étaient très partagés à propos du livre et je dois dire que je le suis aussi. J'ai adoré jusqu'à ce que l'histoire prenne une tournure fantastique et que je n'y trouve plus mon compte. Dommage car c'est bien écrit, c'est prenant mais je suis restée sur ma faim. Il n'empêche que ça m'a tout de même donné envie de lire d'autres romans de lui ! Pour celles et ceux qui voudraient tenter celui-ci, c'est l'histoire d'un américain qui s'exile à Paris après son divorce et la perte de son emploi de prof, suite à un scandale. Il lui arrive beaucoup de merdes, même quand il rencontre une femme, Margit, qui devient sa maîtresse. Néanmoins, tout semble bouger autour de lui après cette rencontre, en bien et en mal. La suite, je vous laisse la découvrir 😉
La Casse de Marc Ménis
Ça faisait une éternité que je n'avais pas lu de roman policier et même si celui-ci est vraiment très (trop ?) simple, il a le mérite de m'avoir accompagnée pendant les vacances et de m'avoir donné envie de relire des romans de ce genre. L'originalité est que l'enquête porte à la fois sur un meurtre récent et une série de meurtres très anciens. En plus, l'intrigue se situe à Lille (où j'ai vécu) donc comme je suis liée à cette ville, j'étais contente d'y retourner indirectement. Je reconnais que les personnages sont attachants mais qu'ils auraient pu l'être davantage avec plus de détails sur leur vie. En résumé, ce n'est pas le livre du siècle mais c'est assez intriguant pour en faire un bon policier agréable à lire.
Nickel Boys de Colson Whiteheads
J'ai eu énormément de mal à rentrer dans ce livre, pourtant très bien écrit et qui traite d'un sujet aussi glaçant que passionnant. D'autant qu'il a remporté un prix Pulitzer en 2020, gage de qualité qui m'a donné envie de le lire autant que l'histoire vraie dont il s'inspire : celle de jeunes garçons noirs qui ont subit tous types de maltraitances à Nickel, maison de "correction" située en Floride dans les années 60. On suit l'histoire d'Elwood Curtis, un jeune homme noir promis à un meilleur avenir que la plupart de ses camarades puisqu'il est aussi travailleur que bon à l'école et plein de projets. Sensible au discours de Martin Luther Kong, Elwood avance dans la vie vers le chemin de l'université, jusqu'à ce qu'il se retrouve à Nickel, victime d'une terrible erreur judiciaire. J'ai eu du mal à entrer dedans car j'étais distraite par autre chose au moment où je le lisais. Je l'ai donc posé quelques semaines avant de me remettre à lire et à l'adorer. Même si je pense que le livre aurait eu encore plus de poids avec des détails plus nombreux sur les sévices subis, il reste déchirant et le retournement de la fin en fait un excellent roman. À adapter en film si ce n'est pas déjà fait !
Changer l'eau des fleurs de Valérie Perrin
Encore une fois, c'est ma mère qui m'a donné ce livre. Je l'avais chez moi depuis un bail et très honnêtement, je m'attendais à quelque chose de très nian nian. Finalement, c'est un livre très riche, très profond, avec une histoire peu banal et très bien écrite. Celle de Violette, une gardienne de cimetière qui vous explique comment est sa vie pas banale et quels chemins elle a emprunté pour en arriver là. Très beau, pas chiant une seule seconde, plein d'amour et de rebondissements, il y aurait presque une "enquête" en toile de fond. Bref : j'ai adoré et je le recommande à tout le monde ! Il m'est arrivé de rire et de pleurer, ce qui est déjà un excellent point pour un roman, non ?
Un tout petit mensonge de Francesca Clementis
Situé à mi-chemin entre Bridget Jones et un feel good movie, ce roman est un excellent divertissement ! Malgré quelques erreurs de traductions, il est fort plaisant à lire et vraiment drôle de par toutes ses situations loufoques. Sa construction et le fait qu'il y ait un lien entre tous les personnages rend le tout très théâtral ! C'est amusant, tout le monde est attachant, la fin est juste et c'est "frais" comme on dit. Bref, un bon livre de vacances qui n'en est pas moins qualitatif, qui tient en haleine et dont la trame est originale !
Voilà les amis, c'est tout pour aujourd'hui ! Je vous retrouve très vite (du moins j'espère) pour de la mode. Ça me manque de publier ici...
Excellente soirée,
Manon
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