Grossesse : gender reveal !
Je vous en avais parlé dans ce post Instagram un peu étrange mais depuis plusieurs semaines, je commençais à faire des cauchemars et à me montrer angoissée à l'idée d'avoir un garçon.
J'ai même fait peur à mon entourage car je me mettais à pleurer rien qu'à l'idée d'avoir un fils, de ne pas savoir comment l'appeler (alors qu'on avait plusieurs prénoms de fille en tête et qu'on les avait trouvés sans problème) et d'imaginer la relation qu'on aurait plus tard lui et moi. Vous allez sûrement me trouver dure en disant ça mais je me disais souvent "je ne veux pas de garçon car je préfère la relation mère-fille que mère-fils quand l'enfant grandit". Dans mon entourage plus ou moins proche, aucune relation mère-fils ne me vendait du rêve, même si rien n'allait mal pour autant. J'avais comme vision d'ensemble, des mecs qui s'éloignaient de leur mère et qui allaient fêter Noël dans la famille de leur copine, ou des mecs qui continuaient à entretenir le lien avec leur mère pour qu'elle leur lave leurs slips (je grossis le trait et c'est uniquement ce que je percevais moi de l'extérieur hein). Donc même sans relation conflictuelle autour de moi, je n'avais pas de "beau modèle" d'une relation entre une mère et son fils "adulte" et franchement, c'est un point qui me faisait un peu peur pour l'avenir si on m'annonçait que j'attendais un garçon. Ajoutez à cela, le fait qu'il ait un zizi et pas moi, que ce soit l'inconnu pour moi (ou du moins, pas sous cet angle ah ah), ça ajoutait un peu d'appréhension.
Bizarrement, c'est une peur que je n'avais pas du tout lors de la première échographie. A 12SA, je voulais juste voir mon bébé, savoir s'il allait bien, c'était ça l'essentiel. Et même si j'ai toujours eu une préférence pour une fille, même en ayant 3 frères et en ayant tendance à mieux m'entendre avec les mecs, cette pensée "ne pas vouloir de garçon" ne m'obsédait pas du tout en début de grossesse. Puis septembre est arrivé, la date de la deuxième échographie aussi (le 8 octobre) et là, j'ai commencé à faire des cauchemars, à rêver que j'accouchais d'un garçon et que je l'abandonnais (ou que je le mangeais, oui oui...), et que je me tuais juste après. C'était à un point tel que je me demandais comment j'allais réagir si on m'annonçait que j'attendais un garçon (il y a de quoi quand on fait des cauchemars de ce genre, non ?)
Même si le post sur Instagram où je vous ai parlé de ça m'a fait un bien fou (je me sentais un peu moins monstrueuse à l'idée d'avoir une préférence pour une fille par exemple), je continuais à redouter l'annonce du verdict. Vraiment. J'ai essayé de me projeter un peu en cherchant des prénoms de garçon avec Nico et rien ne venait, on n'avait AUCUN coup de cœur. Et je me suis mise à pleurer beaucoup, en lui disant "je ne veux pas de garçon", j'ai senti que mes paroles l'avaient choqué (et moi aussi en y repensant), qu'il fallait peut-être en parler avec la sage-femme lors de la prochaine visite (ou carrément à un psy si besoin).
Le 8 octobre est arrivé, j'étais beaucoup moins angoissée que prévu, sûrement parce que la veille, j'ai parlé au bébé en lui disant "je te promets que si tu es un garçon, je t'aimerais quand même et je ferais de mon mieux, même si je ne sais pas du tout où je vais avec toi". Et puis, j'avais d'affreuses douleurs à cause d'une pyélonéphrite et ça m'a peut-être aidé à moins y penser...
Pour être honnête, je pensais aussi à tous ces signes débiles qu'on lit sur Internet ou que les gens nous disent et qui me disaient que j'attendais une fille parce que j'avais envie de sucre, je ne prenais que du ventre, le bout de mes seins n'avaient pas trop changé de couleur, que je pliais les jambes pour ramasser un objet à terre, ... Et à côté de ça, tout le monde disait que j'attendais un garçon, que "ça se voyait", que "ça nous irait bien d'avoir un garçon", que "nous étions rocknroll et qu'un garçon ce serait mieux", "qu'un garçon adorait sa mère" et autres choses que je ne voulais pas entendre, que je voulais faire entrer dans une oreille en laissant ressortir tout de suite par l'autre mais qui finalement, laissent une petite trace (comme dans le cas des faux bons conseils qu'on nous donne pendant la grossesse).
Bref, ça se mélangeait tellement dans ma tête que je voyais surtout le verdict comme un soulagement qui allait mettre un terme à ces conneries et m'éviter des questions et commentaires inutiles. Moi qui suis si cool et apaisée d'habitude, je ne me reconnaissais pas.
Le 8 octobre donc, nous avons découvert plus de détails sur notre bébé, dont le fait que c'était un garçon (c'était évident, non ? ;)). Et finalement, en voyant qu'il allait bien, de pouvoir le voir bouger en même temps que je le sentais, de voir des ressemblances avec son père ♥, c'était tellement génial (je vous ferais un petit comparatif de leurs nez respectif, c'est marrant ^^)! Ça m'a rappelé une chose que je m'étais dite en apprenant ma grossesse : "si c'est un garçon, je veux qu'il ressemble à son père" ! Pourquoi au fur et à mesure des mois, j'avais oublié cette pensée qui me réjouissait tant lorsque je suis tombée enceinte ? Allez savoir... En plus, mon dernier petit frère est né quand j'avais près de 12 ans, je m'en suis souvent occupé et quand j'y repense, un petit garçon ce n'est pas vraiment l'inconnu pour moi (Nico a déjà 2 grandes filles et un petit garçon que j'ai connu quand il avait un an et demi, je m'en suis occupée aussi donc pourquoi avoir zappé tout ça pendant une période ?)
En attendant que la sage-femme termine de ranger sa machine et nous rejoigne à son bureau, j'ai dit à Nico : "Au fait, j'aime bien ça comme prénom de garçon !" et il m'a répondu que justement, il y avait pensé la veille et qu'il aimait aussi. On avait trouvé comment l'appeler.
Cette échographie aura répondu à beaucoup de nos questions et finalement, on avait surtout besoin de se projeter.
Quand on me demande aujourd'hui si je ne suis pas déçue du verdict, je réponds très sincèrement que certes, je suis un peu déçue de ne pas avoir de fille mais que je suis vraiment très contente d'attendre un petit garçon ♥ C'est assez bizarre ce qu'on peut ressentir pendant la grossesse... Ce mélange de sentiments contradictoires, des choses qui ont tout à coup beaucoup trop d'importance, la façon dont on perçoit la vie et les relations avec les autres, TOUT est chamboulé, surtout notre propre personne en fait ! Bref, heureusement que cet épisode bizarre se termine bien et qu'au final, nous arrivons à nous projeter et à aimer l'idée d'accueillir un petit mec à la maison en février ♥ Si jamais vous passez par là et que vous le vivez mal, ce que je conçois, il faut vraiment en discuter avec les bonnes personnes (votre mec, votre mère, des potes, un inconnu, un psy, le personnel soignant qui vous accompagne) car ça peut clairement vous perturber et vous empêcher de vivre de beaux moments de votre grossesse et surtout, commencer à vous faire culpabiliser alors que ce n'est pas justifié. Je vous partage les paroles de ma mère qui m'ont vraiment apaisée quand je me suis effondrée en pleurs il y a quelques semaines car j'avais peur d'avoir un garçon : "Le fait d'avoir une préférence entre fille et garçon ne fait pas de toi un monstre. Tu aimeras forcément ton enfant, même si ce n'est pas une fille, tu verras". Et elle avait raison, évidemment.
Belle journée à tous,
Manon
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