La reprise du travail après un congé maternité & parental


Par où commencer... 

Tout d'abord, je sais que ce sujet va parler à beaucoup de jeunes parents. Le retour au travail après l'arrivée d'un bébé est un vrai sujet qui questionne, que l'on souhaite rapidement reprendre le travail ou pas du tout.

Dans mon cas, je ne savais pas vraiment comment me positionner... Je savais que je ne voulais pas être une "femme au foyer", dans le sens où j'aime être chez moi à m'occuper de ma maison, que je reconnais que c'est un vrai travail prenant mais que j'ai besoin d'être indépendante financièrement et d'avoir une autre activité pour m'épanouir. Concernant le sujet du jour, je peux juste vous dire que j'aurais été incapable de laisser mon bébé à la crèche ou à une assistante maternelle juste après mon congé maternité, lorsqu'il avait 4 mois. Et pourtant, j'avais pu bénéficier d'un congé maternité plus long car mon mec et moi sommes pacsés et même si Milo est notre seul enfant ensemble, il avait déjà 3 enfants avant et j'ai eu le même congé maternité qu'une femme qui attendait son quatrième enfant, soit 6 mois au total. Je vous explique le détail dans mon article dédié aux démarches administratives liées à la grossesse et à la maternité.

Néanmoins, j'ai eu besoin de prolonger ce congé maternité avec un congé parental. Je vous préviens tout de suite, c'est la misère financière si on ne prévoit pas le coup (et le coût). En fonction de vos revenus, la CAF vous versera une allocation de 398€ par mois, vous n'aurez pas le droit de travailler à côté, je vous conseille d'économiser ! Pour ma part, j'avais mis de côté pendant mon congé maternité (je n'ai quasiment rien dépensé à cette période), complété mes revenus avec des missions en free-lance que j'ai facturées AVANT et APRES avoir touché le congé parental car je le rappelle, vous n'avez pas le droit à d'autres revenus pendant la durée du congé (hormis si vous exercez comme assistante maternelle), puis emprunté environ 3000€ à ma banque pour palier au manque de salaire et ne pas être trop inconfortable pendant 6 mois.

Plus la date de reprise du travail approchait, plus ça m'angoissait. Au départ, c'est parce que j'avais encore besoin de rester près de mon bébé chaque jour (d'où le congé parental). J'avais encore à apprendre de ce nouveau rôle de mère, trouver un rythme et m'organiser. Ensuite, c'est parce que je ne me voyais pas du tout retourner chez mon ancien employeur... Mes missions avaient changé et ne me plaisaient plus (je vous en parlais ici dans mon article sur la reprise du travail après le confinement), ma vie avait changé aussi, il me fallait trouver autre chose sinon, je savais que j'irais droit dans le mur et que je déprimerais (je n'exagère pas). Je me suis donc mise à chercher un emploi, refaire une lettre de motivation, faire un CV que l'on peut faire à l'aide de plateformes comme celle-ci par exemple, et puis postuler, aller à des entretiens, ... L'expérience de mes précédents emplois ajoutée à la maternité et aux nombreux questionnements m'ont amené à penser que j'avais besoin d'un job alimentaire pendant quelques temps. Au moins pour rencontrer de nouvelles personnes, "aller au travail" et "vendre des produits concrets à des personnes concrètes", chose que je ne connaissais plus avec le marketing. Je me suis souvenue que j'aimais la vente, que c'était le job provisoire qui m'avait le moins déplu et que ce serait très bien pour quelques semaines/mois/années.

J'ai donc rejoint l'équipe d'un magasin Biocoop il a quelques semaines et même si c'est intense de conjuguer la vie de famille, le travail, les projets en free-lance et les besoins personnels, ça fait du bien.


"La société demande à une mère d'élever ses enfants comme si elle n'avait pas de travail, de travailler comme si elle n'avait pas d'enfant et d'avoir l'apparence d'une femme qui n'a ni enfant ni travail". 
J'avais lu ce texte sur ce compte Instagram et je le trouve assez explicite...

 

Mais je sais que ce n'est que provisoire. Même si j'aime l'endroit et l'équipe où je travaille, ce job ne sera pas celui de ma vie et de mon accomplissement personnel. J'ai rapidement compris qu'un projet était en train de mûrir dans ma tête et qu'il allait falloir le faire aboutir prochainement, sous peine de ne plus être épanouie. Et ce, même si ma situation actuelle n'a rien de détestable, vraiment.


Mes tips pour gérer plus facilement le retour au travail après un long congé maternité et parental :

  • Se faire aider autant que possible (conjoint, parents, aide ménagère... même une petite heure ça se prend !) Je remercie encore ma mère d'être aussi présente mais aussi, de nous avoir offert le lavage des vitres une fois par mois à la maison !
  • Préparer un maximum à l'avance : sa liste de course et ses menus, ses repas ou au moins ceux de bébé, sa tenue pour aller bosser, ...
  • Tenir un agenda (électronique et/ou papier) pour noter tout ce qui vous semble important de ne pas oublier !
  • Ne pas oublier de prendre du temps pour soi (même 20 minutes par jour) : une sieste, de la méditation, de la lecture, une activité qui vous plaît, ... C'est primordial de ne pas s'oublier.
  • Et enfin, ne pas culpabiliser quand on a besoin de lâcher prise ! C'est pas grave si vous ne vous êtes pas lavé dimanche, que vous n'avez pas lu l'histoire avant de dormir ou que vous avez commandé un kebab ce soir...


Là par exemple, j'ai repris l'écharpe de portage pour gérer un bébé malade qui veut rester à bras, pendant que je prends de l'avance sur ses repas de la semaine. Evidemment, j'ai zappé la douche et la maquillage ce jour-là ! Heureusement, mon mec peut prendre la relève en ce moment, ça aide !


Actuellement, je suis employée et free-lance en parallèle. J'arrive à gérer, je suis juste frustrée de ne pas pouvoir tout faire car j'aimerais partager plus de photos sur Instagram (et voir plus souvent mes copines) et il fait parfois nuit quand je rentre du travail (et mes copines ne sont pas toujours dispo en même temps que moi). A contrario, quand je fais des horaires postés et que j'ai l'occasion de faire des photos, je suis un peu crevée et je me dis qu'il est important de me reposer donc je ne prends pas de photo et je m'en veux ah ah ! En revanche, le fait d'avoir davantage de revenus me permets d'être plus sélective dans mes partenariats en free-lance (même si je l'étais déjà avant, je dois bien le reconnaître) et comme j'ai un emploi du temps chargé, j'ai l'impression d'être constamment tirée vers le haut et productive, ce qui me motive pour les projets qui comptent et qui me donnent envie de m'investir sur les deux tableaux (le free-lance et l'emploi où je suis salariée). Tout ça, ça fait énormément de bien.

Parfois, même si je suis ravie d'aller travailler, j'ai ce sentiment étrange de ne pas être à ma place, celle de la "femme que je souhaite être". C'est pour cette raison que je suis en train de me renseigner pour une formation compatible avec mon emploi du temps et enfin, me réaliser pleinement.

Concernant mon fils Milo, son comportement a un peu changé depuis le début d'année. J'ai enchaîné l'arrêt de l'allaitement avec la reprise du travail et son adaptation à la crèche, ça fait beaucoup pour une petite personne. Néanmoins, il fait beaucoup de câlins, je pense qu'il s'adapte (comme tout le monde) et que ça lui fait du bien aussi de "me retrouver" quand je rentre et de passer plus de temps avec son père ou avec d'autres enfants de son âge (je l'aurais inscrit à la crèche pour cette raison, même si j'étais restée à la maison).

Parfois, c'est pas grave si votre enfant porte un pantalon de pyjama avec un sweat-shirt qu'il a sali le midi, le tout assorti à des chaussettes de Noël. Il faut savoir lâcher-prise et prendre un peu de recul... Sans pour autant tout tolérer, on est d'accord.


Si je peux tirer une conclusion de tout ça, c'est que le travail même "pénible" ou "pas dans notre domaine de base" permet de nous booster et de nous faire réfléchir à ce qu'on veut VRAIMENT (attention, je ne parle pas des cas particuliers de mal-être au travail où là, on n'arrive plus du tout à réfléchir et à voir le positif). Voir du monde est pour moi agréable, j'avais besoin de retrouver cette dimension "sociale" dans le travail. J'avais aussi besoin de "moins voir mon fils" pour mieux le retrouver et mieux ME retrouver. C'était le moment et aujourd'hui, même si je n'exerce pas le "job de mes rêves", je suis dans une entreprise dont je partage les valeurs, avec une équipe agréable, dans un cadre plaisant, proche de chez moi et avec un salaire raisonnable (ce sont des critères très importants) et en plus, je donne une autre dimension à ce travail car il me permettra peut-être de m'offrir une formation adaptée à mes besoins. Tout ça, je vous en parlerais quand ce sera plus abouti mais en attendant, je peux vous dire une chose : si le job que vous aviez avant votre congé ne vous plaît plus, changez-en si c'est possible car c'est parfois la solution pour mieux faire passer la pilule...

Si vous avez des questions ou envie d'échanger sur ce sujet, je suis à votre écoute.

Article écrit en collaboration avec Maya

Manon

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