Mon rapport à l'alcool

Dernièrement, j'ai reçu un colis de la part de JNPR Spirits, afin de découvrir leurs spiritueux sans alcool. J'avais entendu parler de la tendance NoLo sur Internet il y a plusieurs mois et j'avais également lu la newsletter de Géraldine Dormoy sur son arrêt de l'alcool, suivi de plusieurs autres personnes plus ou moins connues que je suivais sur Internet. Mon plus grand étonnement a été de voir ma copine Caro se tenir au Dry January avec brio et là, ça m'a donné envie de réfléchir à mon rapport à l'alcool. Même si en novembre 2021, je vous en avais déjà parlé sur Instagram avec ce texte (que je vous remets là) :

Quand j'étais adolescente, mon père passionné de vin me faisait goûter des alcools lors des repas de famille. C'était plaisant, ça m'a appris à aimer les bons alcools, au même titre que les bons plats.
Plus tard, j'ai expérimenté, non pas la qualité mais la quantité. Après avoir terminé 2 fois dans un état limite, j'ai compris que le côté positif de l'alcool, c'était la dégustation et la légère ivresse, pas le fait de boire jusqu'à se rendre malade et ridicule. Même si je n'ai jamais été alcoolique, même si je n'ai jamais terminé dans le caniveau avec ma culotte sur la tête, il faut avouer que parfois, je n'y allais pas de main morte sur l'apéro...
Avec la grossesse, je n'ai évidemment bu AUCUN verre, fumé aucune clope et ce, jusqu'aux 3 mois de vie de mon fils.
De temps en temps, je bois un verre ou deux, parfois 3. Et ça me fait du bien car je les apprécie et je n'ai pas les inconvénients de l'alcool, juste le plaisir. Le fait d'être restée aussi longtemps sans boire m'a aussi ouvert les yeux sur la consommation excessive de certains.
Le fait d'être raisonnable me fait du bien. Évidemment, c'est lié au fait que j'allaite encore mais surtout au fait que j'ai "perdu l'habitude" 😉

Ça, c'est l'état des lieux en novembre 2021 mais qu'en est-il aujourd'hui, à la veille de l'été 2023 ?

Mon rapport à l'alcool : petit historique

Le début

Comme je vous le disais plus haut, mes parents m'ont très vite fait goûter l'alcool lors des repas de famille (vers 14 ans je dirais). Ce n'était jamais trop, juste pour goûter et je ne buvais jamais à côté. Ça peut paraître tôt pour certains mais dans la mesure où mes parents ont un rapport sain à l'alcool et à la nourriture, je ne me posais pas de question, c'était pareil que de goûter un nouveau plat.

La première limite franchie

Vers 15-16 ans, j'ai commencé à sortir et là, ça s'est un peu gâté... Je traînais avec beaucoup d'alcooliques (appelons un chat un chat) et en dehors de chez moi où je continuais à goûter de bons vins, je buvais de mauvaises bières et de mauvais alcools, dans de mauvaises conditions. Clairement, je me sentais obligée de boire pour faire comme les autres et tenir compagnie à des gens mal dans leur peau (ce n'était pas mes seuls rapports sociaux, attention. Mais ça en faisait partie). C'est de la même façon que j'ai commencé à fumer. Tout ça, ça restait occasionnel et je ne buvais ni ne fumais tous les jours. En revanche, ça n'avait rien de sain.

Après m'être retrouvée deux fois complètement ivre vers 16-17 ans (heureusement que j'étais bien entourée ce jour-là), j'ai arrêté les mauvais alcool et surtout la quantité. J'avais sûrement eu besoin de ça pour connaître mes limites.

Lever le pied... pour garder le contrôle

Par la suite, j'ai eu une très mauvaise expérience amoureuse de 2 ans où je n'ai quasiment pas bu d'alcool. Je crois que je ne buvais que quelques bières légères en soirée et un ou deux verres de vin aux rares repas de famille où j'allais encore parfois. Je ne me "saoulais" plus car le fait d'être avec quelqu'un de violent et de terriblement jaloux était un véritable problème, auquel je ne voulais pas ajouter la perte de contrôle.

Une fois cette histoire passée, j'ai repris non sans difficultés, le cours normal de ma vie. J'ai aussi repris les soirées avec des gens sains et normaux, les repas de famille mais jamais d'abus. Évidemment, je ne parle pas des rares exceptions où on se fait avoir par le verre de trop mais ça, c'était toujours dans une bonne soirée et dans des conditions saines. J'ai souvenir que mes parents me donnaient parfois de bonnes bouteilles quand j'avais un repas ou une soirée chez des amis. Au-delà d'être une manière d'éviter qu'on se serve dans leur cave (et ça a fonctionné, bravo pour cette initiative), c'était pour poursuivre notre éducation aux bonnes choses.

Tomber dans le piège

C'est après une séparation en 2014 que j'ai fait une dépression et que j'ai failli plonger dans l'alcool. Ça paraît "fort" dit comme ça mais quand j'ai commencé à ressortir de chez moi, j'avais besoin de voir du monde et je buvais systématiquement (quasiment tous les soirs). Un jour, j'ai remarqué que le fait d'être alcoolisée m'aidait à m'endormir et à ne pas trop réfléchir. C'est là que j'ai eu le déclic et que je me suis dit que je devais ralentir pour retrouver un rapport sain à l'alcool.

Je sortais plus occasionnellement et il m'arrivait de boire des softs en soirée, ce qui n'arrivait quasiment jamais avant. En parallèle, mes sorties n'étaient pas uniquement le soir dans des bars ou chez des gens. J'allais bruncher avec Émilie, j'allais au marché ou à la salle de sport (toujours avec Émilie), je trouvais d'autres occupations plus saines que "faire des soirées" et je tentais d'y amener d'autres personnes pour que mes liens sociaux ne se fassent pas qu'en soirée avec de l'alcool.

Mon retour à Boulogne sur mer

Quand je me suis mise avec Nico en 2017, je suis de nouveau beaucoup sortie dans les bars ou chez des gens pour faire la fête. J'avais, il faut le dire, moins d'activités culturelles qu'à Lille et c'était notre façon de voir des gens... J'ai remarqué que je buvais de nouveau (trop) souvent, du moins trop à mon goût. Il y a toujours pire ailleurs mais l'alcool a ce truc vicieux (comme la cigarette) lié au fait qu'il soit légal et en vente libre et que nous sommes seuls à devoir fixer des limites le concernant. Avec l'expérience, j'ai vu que j'étais à deux doigts de franchir une limite : celle de l'alcoolisme festif. Fort heureusement, nous avons largement levé le pied et ça nous a fait du bien ! 

Le confinement

Lors du confinement, je buvais un verre de vin rouge par soir, c'était mon petit rituel après une journée rythmée par les tâches ménagères, le blog, la photo, les cours de sport et d'italien, les petites rénovations dans la maison, la cuisine, ... C'était sympa et même si c'était tous les soirs, je savais que ça ne durerait qu'une période correspondant au premier confinement (pendant plus de 2 mois, j'étais au chômage technique donc un peu en vacances).

La grossesse et l'allaitement

Lorsque je me suis retrouvée enceinte en 2020, je n'ai évidemment rien bu et rien fumé et j'ai eu l'occasion d'observer comment mon entourage consommait de l'alcool lorsque nous étions ensemble. C'est étrange mais ça m'a complètement effrayée, dans le sens où beaucoup de personnes ne savaient pas s'arrêter avant de s'effondrer. Je ne jette la pierre à personne mais j'ai pu voir ça chez des amis ou des connaissances, tout âge confondu, qu'ils aient l'alcool festif ou un peu plus mauvais... Avant, je n'y prêtais pas attention (sauf certains cas qui sautaient aux yeux) mais étant sobre tout le temps, j'étais encore plus attentive au comportement des gens. D'autant qu'avec la grossesse, j'ai eu une sorte d'hyperacousie qui me forçait à m'isoler un peu ou à suivre les conversation de loin. J'étais parfois plus spectatrice qu'actrice de ces soirées...

Naturellement, je n'allais pas boire enceinte et ça ne m'a pas particulièrement manqué, d'autant que je me régalais avec ma petite bière sans alcool ou des jus de fruit (je n'aime pas les sodas donc mes consommations en soirées se limitaient à ces deux options et à l'eau). Après l'accouchement, je n'ai pas bu une goutte et pas fumé pendant trois mois et ensuite, comme j'ai allaité près de onze mois, je n'ai bu que de façon très raisonnable et occasionnelle. Il faut dire que la maternité m'avait mise dans un tout autre état d'esprit et que mes moments câlins avec mon bébé m'apportaient beaucoup de bonheur, je n'avais ni l'envie ni le besoin de lâcher la soupape en me mettant une mine avec des copines. Même si on peut sortir et boire sans aller jusque là, évidemment... En revanche, je me dégoûtais de fumer tous les jours (mais ça, je vous en parle dans un autre article sur mon arrêt de la cigarette).

Il n'empêche que cette reprise de l'alcool a eu lieu en même temps que la cigarette. Bien que je n'ai jamais été alcoolique (alors que j'avais été accro à la cigarette), je voulais le souligner car alcool et clopes sont très liés. Mes rares envies de cigarette aujourd'hui (après bientôt un an d'arrêt) surviennent lorsque je bois de l'alcool par exemple. 

Et aujourd'hui, j'en suis où ?

Même si je suis toujours comblée par la maternité et un boulot à la maison, je ressens un peu plus le besoin de sortir (pour mieux retrouver mon fils ou ma maison car je travaille de chez moi et parfois, il faut savoir s'éloigner pour mieux apprécier tout ça). J'avais perdu l'habitude de boire, il faut le dire ! Avec l'effervescence d'une sortie, on se laisse porter, on boit davantage et il peut arriver que "boire autant que les autres" équivaille à "boire trop pour moi". Bref, mon corps réagissant rapidement à l'alcool, il me faut habituellement peu de verres pour être pompette et pas beaucoup plus pour être un peu bourrée... 

En revanche, j'ai beau faire partie de ces personnes qui ont du mal à dire "non", je sais toujours refuser un verre d'alcool de façon claire et catégorique quand on insiste pour m'en payer alors que j'ai suffisamment bu. Il m'arrive toujours de demander des softs dans un bar, alors que ça me semblait totalement étrange et lunaire il y a plusieurs années. En parallèle, les alternatives sans alcool manquent cruellement de créativité dans les petites villes... Alors que Paris propose déjà des cavistes sans alcool (avec des vins sans alcool, des faux Gins, de bonnes bières 0%), on doit souvent se contenter de sodas, jus de fruits et eaux pétillantes dans la plupart des bistrots de provinces. Sauf à la Cave de Mr Guy qui propose la meilleure bière sans alcool que je connaisse ("La Bière des Amis").

Pour que la consommation de boissons reste fun sans alcool, je trouve que les mocktails sont une bonne alternative, à la maison comme dans les bars. La majorité des cocktails classiques se décline facilement en version virgin et de plus en plus de boisson existent pour imiter les spiritueux habituels, en version sans alcool. C'est ce qu'à voulu créer la marque JNPR qui signifie Juniper Berry (= baie de genévrier en anglais)(c'est l'ingrédient principal qui compose leurs boissons). Ces spiritueux sans alcool et parfois sans sucre, apportent une touche piquante, amer, pleine de peps à un cocktail, au même titre qu'une vodka ou un gin par exemple. J'ai goûté le JNPR n°1 (sans alcool et sans sucre), frais et herbacé, idéal pour réaliser des Cosmo ou Gin Tonic sans alcool.

De ce fait, voici ma version du Cosmopolitain sans alcool car à l'origine, c'est mon cocktail préféré ♥


30 ml de JNPR n°1 (pour remplacer la vodka)
30 ml de jus de cranberry 
20 ml de jus de citron
15 ml de sirop d'orange (pour remplacer le Cointreau)

Versez tous les ingrédients dans un shaker, accompagnés de glaçons : secouez et servez aussitôt !

C'est mon cocktail préféré car il est acidulé et peu sucré, un vrai régal ! Et puis, celles et ceux qui connaissent la série Sex and the City comprendront ah ah 😉
La marque JNPR est une entreprise que j'ai très envie de soutenir et que je vous invite à goûter. À mon sens, même si vous ne voulez pas arrêter l'alcool, c'est une bouteille à avoir chez soi pour permettre aux invités de déguster des cocktails et de boire quelque chose de festif.

Belle soirée et bonne semaine, 

Manon

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